Mon Jardin Potager : Nature, Famille & Santé

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Les jardins familiaux : un lien social fort

Extrait du Journal de la L2 – Edition n° 4  de décembre 2004

 

Les jardins familiaux : un lien social fort

 

 

Les jardiniers qui occupent les jardins de la Parette vont devoir déménager à l'automne prochain vers Montolivet. Une occasion pour leur président, d'insister sur deux maîtres mots : convivialité et lien social. Le président de l'association des jardins ouvriers et familiaux de Marseille-Sud La Timone, qui gère cet hectare de parcelles quasi centenaires, n'en démord pas : les jardins apportent au quartier bien autre chose que de beaux fruits ou de magnifiques légumes.

 

Journal L2 : Au 21ème siècle, les jardins familiaux, ça sert à quoi exactement ?

 

Le Président : Aujourd'hui, une idée forte anime les jardins familiaux : ils permettent de faire profiter beaucoup de monde des agréments et des avantages qu'ils procurent. Pendant la période des légumes, les échanges sont permanents : les tomates ou les courgettes passent de l'un à l'autre. Et pas seulement entre les jardiniers. Beaucoup de gens en profitent : les parents, les amis, les voisins… Quand les abricotiers portent leurs fruits, tout le monde fait de la confiture. A la création de ces jardins par Joseph Aiguier en 1908, les préoccupations sociales étaient dominantes. Ces parcelles de 200 m² permettaient de fournir des légumes toute l'année aux familles d'origine modeste qui les exploitaient. Aujourd'hui elles ont une fonction bien plus large que simplement économique. Elles apportent d'abord une qualité de vie : « les beaux légumes, les beaux fruits et les belles fleurs » ne représentent qu'une partie des plaisirs qu'on y cultive en famille. « Les gens viennent avec leurs enfants. Ils y prennent des repas. Ils organisent des petites fêtes, des anniversaires… », continue-t-il. Cet îlot de paix et de verdure d'un hectare, à deux pas du centre-ville, a des fonctions multiples. Ludique pour les enfants, il est aussi un lieu où ils apprennent beaucoup de choses : la culture, le respect du travaillent des voisins…

 

JL2 : Alors des jardins cultivés en famille ? entre voisins ? entre amis ?

 

LP : Bien que certains adhérents viennent d'autres arrondissements marseillais, la plupart sont originaires du quartier. Les jardins leur offrent nombre d'occasions d'accroître entre eux le lien social. La convivialité est très importante parmi nous. C'est une vie quasi familiale et, je le rappelle encore aux jardiniers à chaque occasion, dans chaque courrier : soyez conviviaux ! Bien sûr, tous ne participent pas au même niveau d'intensité à la vie de l'association. L'individualisme ne s'arrête pas à la porte du jardin. Mais durant les quatre demi journées de travail collectif dues par chaque adhérent, à l'occasion de la galette des rois, des apéritifs ou des repas communs, les occasions sont ombreuses de créer ou de resserrer les liens. L'origine sociale des adhérents est moins homogène de os jours qu'elle ne l'était autrefois. Les jardins familiaux sont donc aussi une occasion de mixité sociale. Elle sera légèrement accrue dans les nouvelles installations, livrées en 2005. Les jardiniers seront alors issus de deux quartiers : Montolivet et Frais-Vallon. « Cela facilitera plus encore le rapprochement entre les différents milieux sociaux ».

 

 



04/02/2008
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