Mon Jardin Potager : Nature, Famille & Santé

La belle embellie des Jardins partagés

Le Potager des oiseaux (Paris), le Poireau agile (Paris), le Lapin ouvrier (Paris), le Jardin de Pontanezem (Brest), le jardin de Wazemmes (Lille), l'Oasis de Beaudésert (Bordeaux) le jardin Tourn'sol (Toulouse) : un peu partout en France, des dizaines de jardins partagés, aux noms plus poétiques les uns que les autres, ont vu le jour. Surtout, au-delà du jardinage, presque toujours écologique, leur mérite est de réintroduire de la convivialité et du lien social au cœur des villes. Petit aide-mémoire pour en créer un à votre tour !

C'est quoi un jardin partagé ?

Une loi, votée le 14 octobre 2003 par le Sénat – mais pas encore à l'Assemblée Nationale (!) – en donne cette définition : « Jardins créés ou animés collectivement, ayant pour objet de développer des liens sociaux de proximité par le biais d'activités sociales, culturelles ou éducatives, et étant accessible au public ». Pour en arriver là, il a fallu avant tout le mouvement du catholicisme social et des jardins ouvriers, nés à la fin du XIXe siècle, les « community gardens » contestataires de New York, en 1973, mais aussi l'essor plus récent, des idées autogestionnaires des mouvements écologistes européens.

Comment en créer un ?

            L'essentiel est d'abord de repérer un terrain : cela peut-être une friche urbaine entre quatre murs délabrés ou, au contraire, un bout de square qui ferait, une fois aménagé, un formidable jardin. La bonne surface se situe entre 200 m² et 400 m². Après, le mieux est de monter, avec les habitants du quartier, une association, de se mettre en contact avec le réseau national « Le Jardin dans tous ses états » www.jardinons.com, puis de contacter les élus locaux. A Paris, la nouvelle municipalité élue depuis 2001 en a fait l'un de ses axes prioritaires d'action.

Comment le cultiver ?

            La quasi-totalité des projets s'appuient sur des modes de culture biologiques (compost, purin d'ortie, association de plantes). Fines herbes et tomates en sont souvent les vedettes. Les liens privilégiés avec les écoles de quartier (maternelle et primaire), sont un bon moyen à la fois pour pénétrer tous les milieux sociaux (et pas que les bobos) et pour prévenir la vandalisme (rare). Et la récolte donne souvent lieu à des fêtes de quartier très conviviales.

Bibliographie : Jardins partagés. Utopie, écologie, conseils pratiques, de Laurence Baudelet, Frédérique Basset et Alice Le Roy (Terre vivante, 23€) Avec une préface de Gilles Clément . Un guide très complet, quasiment indispensable.